La faim justifie les moyens

« Stop ! On arrête. Nous allons manger. »

 Le mot d’ordre est lancé pour la dizaine de participants qui attend impatiemment. Pourtant, Dieu seul sait à quel point les symptômes étaient criants : regards blêmes, ventre rugissant, fatigue généralisée, indifférence à l’énergie des formateurs obsédés par la réussite de la formation. Mais une seule chose persiste : l’image claire du succulent plat à leur faire lécher les babines. Avec la faim, fini la réflexion, place à l’action : plus besoin d’insister pour s’engouffrer dans l’ascenseur limité à huit personnes... La faim fait des demi-portions…

Et puis, zum – zum… Blurp avec le ventre qui vacille à la sensation descendante de l’ascenseur.

La faim ne trompe pas sauf chez certain d’entre nous qui, dans la précipitation se dirige à la cafétéria. Peine perdue.

De l’autre côté, voici le temps des files… Le temps défile, la faim terrasse. Plat chaud, plat froid, à personne cela ne fait ni chaud ni froid ! Mais un seul mot : l’abondance. Aux femmes les crudités, aux hommes les bonnes saletés : saucisse compote, c’est du belge mais c’est pas le goût de tout le monde. Des choux à la crème, frite, tout se mélangeait, se côtoyait devant la perplexité de certains.

Les yeux plus gros que le ventre, ce n’est pas un vice, c’est du plaisir. Il faut profiter, goûter à tout, prendre toutes les saveurs, se régaler les yeux et l’on oublie son ventre. Devant ce merveilleux groupe de jeunes hauts en couleur, les fonctionnaires roulaient des yeux étonnés.

Tout cela pour dire que c’est repus que nous avons repris la formation : les formateurs requinqués …et les participants affalés.

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Comments

[Aïman]

J'avais faim !! Je profite !